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norme sociale

Le Rungri

Le bandage des seins vers le bas

       Dire aux femmes occidentales que si elles ne portent pas de soutien-gorge elles auront des seins comme les femmes Africaines est une contre-vérité.

       Chez les femmes africaines souvent citées en contrexemple, les seins en battant de cloches résultent souvent d’une coutume tribale où la croissance des seins, dés l’émergence des bourgeons, est dirigée vers le bas par bandage continue de la région supra mammaire.



  

       Cette coutume a aussi pour but de nourrir plus facilement leur enfant positionné sur le dos pendant les travaux domestiques.

(Thierry Adam, gynécologie du sport)

       Dans son livre “Gynécologie du sport. Risque et bénéfices de l’activité physique chez la femme”  Thierry Adam, gynécologue et obstétricien du sport le précise:

       « Le discours de l’industrie comporte certaines contrevérités, notamment le risque de voir évoluer progressivement les seins en battants de cloches (appelés aussi en gants de toilettes) sans soutien gorge.  C’est faux ! "

       Il existe un déplacement du sein plus important sans soutien gorge, il faut laisser le temps au tissu mammaire de renforcer son tissu conjonctif et à la femme de s’adapter à l’activité physique sans soutien.

  

       En attachant les seins vers le bas, le but est d’arranger les seins pour que l’enfant puisse téter. Le Rungri favoriserait la production de lait en cassant la chair pour laisser l’espace au lait « afin qu’ils tombent comme des sacs », et donne une nouvelle morphologie au sein tombant et long.

       L’enfant peut donc être nourri couché sur les jambes de sa mère.

       Si le Rungri n’est pas réalisé, « les seins restent hauts comme ceux d’une fille, et pour donner le lait à l’enfant il va falloir lui soulever la tête ».


  

La femme africaine n’est pas le stéréotype des seins en battant de cloche. (Contrairement à beaucoup d’idées reçues)

       Les femmes d’autres tribus comme les superbes Himbas portent leurs enfants dans des sacs sur le dos.

       Sans jamais mettre de soutien-gorge, même en allaitant, leurs seins peuvent faire pâlir de jalousie de nombreuses occidentales souvent complexées… (et souvent à tort ! )

  

Pour en savoir plus: "L’allaitement dans le cycle de la vie de la femme en pays Mossi" – Bernard Taverne

Lien ici

Sur cette page, on pourrait également parler d'une pratique très peu médiatisée: Le repassage des seins.

       Le repassage des seins est une pratique traditionnelle répandue notamment au Cameroun, au Togo et en Guinée.

       Le but est de freiner le développement de la poitrine des jeunes filles par un “massage” réalisé avec des objets chauffés (pierre à écraser, pilon, spatule...) ou non (herbes, serre-seins...).

       Le résultat perpétue également l'image du sein en battant de cloche chez la femme africaine qui ne porte pas de soutien-gorge...

       Le but de cette pratique très peu médiatisée est de retarder le passage à l’adolescence des jeunes filles et d’occulter leur féminité afin que les garçons ou les hommes ne soient pas attirés par elles. Les jeunes filles victimes du repassage des seins sont enfermées dans un rôle, celui de tentatrice, d’objet de désir dont il faudrait cacher les attributs pour éviter de tenter les hommes. Ces hommes qu’on suppose incapables de se contrôler face à cet attribut féminin.

       Comme dans beaucoup de pays ou de sociétés, on culpabilise la victime.

       En France, une femme qui va porter plainte pour viol doit souvent répondre à une première question: "Et vous étiez habillée comment ?"