La mammographie augmente le risque de cancer du sein et procure des sur-diagnostics
Sans être contre le dépistage, il faut savoir que la mammographie peut, dans certaines proportions, augmenter le risque de contracter le cancer du sein.
De plus l'utilisation de la mammographie comme moyen de dépistage systématique et organisé n'a pas réduit la mortalité de façon flagrante.
Le bénéfice / risque est donc fortement discutable.
« Les campagnes de santé publique donnent souvent aux femmes un message simple : la mammographie sauve des vies. Mais les données scientifiques derrière sont si floues que les experts ne parviennent pas à se mettre d’accord sur qui a vraiment besoin d’être dépisté. (…) Le Swiss Medical Board soutient la suppression pure et simple des campagnes de dépistage. »
Le Swiss Medical Board est l’autorité de Suisse qui évalue l’efficacité des procédures médicales. Lien ici (La Suisse est considérée comme ayant le meilleur système de soin en Europe après les Pays-Bas)
Dans son livre Mammography screening: truth, lies and controversy [Mammographies, dépistage, mensonges et controverses], Peter Götzsche consacre tout un argumentaire à la mammographie, dont il démonte les arguments favorables en démontrant qu'ils sont tout simplement faux.
Citations de Peter Götzsche, co-fondateur de Cochrane :
« Il ressort des deux grands essais inclus dans notre évaluation Cochrane que l'auto-examen régulier des seins n'a pas démontré d'efficacité sur la mortalité par cancer du sein, voire qu'il est dommageable, car il entraîne une augmentation du nombre de biopsies. Même l'American Cancer Society, pourtant très favorable au dépistage, ne le recommande plus.
En ce qui concerne le dépistage par mammographie, des études rigoureuses et récentes montrent qu'il ne réduit pas l'incidence des cancers avancés et n'a pas d'effet sur la mortalité par cancer du sein.
En revanche, le dépistage transforme des femmes en bonne santé en patientes cancéreuses, et entraîne une augmentation du nombre de mastectomies, parce qu'il détecte des tumeurs qui n'auraient pas mis la santé de ces femmes en danger, voire n'auraient jamais été détectées si ces femmes n'avaient pas participé au dépistage.
Dans les pays dotés de programmes, le taux de sur-diagnostic est d'environ 50 %. En évitant le dépistage, les femmes de la tranche d'âge concernée peuvent réduire d'un tiers leur risque de se faire diagnostiquer un cancer du sein. Le meilleur moyen de réduire l'incidence du cancer du sein, c'est donc de stopper le dépistage ».
« Les femmes ne devraient plus accepter la désinformation à laquelle on les expose. Le mépris du principe du consentement éclairé, le déni collectif, la manipulation des données concernant le sur-diagnostic et le faible bénéfice du dépistage, tout cela représente peut-être le plus grand scandale éthique qu'ait jamais connu la santé.
Des centaines de millions de femmes ont été séduites par l'idée du dépistage sans savoir qu'il pouvait leur porter préjudice. Il est temps que cela cesse ».
De même, depuis plus de trois décénnies, le Dr Henri Pradal, pharmaco-toxicologue, alertait :
« Il est facile de démontrer que la radiographie des seins de toute une population féminine particulièrement exposée au cancer provoque davantage de processus cancéreux qu’elle n’en dépiste. »
Et il n’est pas le seul à penser ainsi! Des sommités de la prévention du cancer recommandent aux femmes de refuser la mammographie de routine pour ne pas augmenter leurs chances de cancer. A lire l'article de la journaliste Sylvie Simon qui cite deux cancérologues selon lesquels l’engouement pour ces dépistages radiologiques n’est le fait que d’un monopole lucratif qui tire profit de ces machineries (pour ne pas dire machinations).
La plus grande étude jamais réalisée pour évaluer l’impact du dépistage par mammographie, réalisée au Canada sur 90 000 femmes et publiée en 2014 dans le British Medical Journal, a conclu que les femmes ayant réalisé des mammographies ne vivaient pas plus longtemps que les autres. Lien ici
Une étude, publiée le 20 octobre 1993 dans le Journal of National Cancer Institute, montrait une augmentation très nette du cancer du sein après les traitements par rayons de certaines maladies bénignes du sein chez les femmes âgées de plus de 40 ans au moment des premiers traitements.
Le docteur Marijke Jansen Van der Weide et ses collègues de l’université de Groningen aux Pays-Bas ont analysé les résultats de 6 études portant sur l’impact d’une faible exposition aux radiations chez les femmes à haut risque de cancer du sein. Les chercheurs ont déterminé que chez ces patientes à haut risque de cancer, l’exposition aux rayons via la mammographie multipliait par 1,5 le risque de développer un cancer par rapport aux femmes à haut risque de cancer ne passant pas de mammographies. Ce risque serait même multiplié par 2,5 chez les jeunes femmes qui passent leur première mammographie avant leurs 20 ans ou qui ont subi plus de 5 mammographies
La dose moyenne de rads reçus en mammographie pour deux images par sein est de 1 à 4 unités, mais d’après le Pr Epstein, la dose peut parfois être dix fois supérieure. Et Rosalie Bertell, l’une des autorités les plus respectées internationalement en ce qui concerne les dangers des radiations, affirme que chaque rad augmente de 1% les risques de cancer du sein et correspond à une année de vieillissement. Ces deux spécialistes du cancer ont réitéré leur avertissement dans un article très détaillé et édité par le prestigieux International Journal of Services en 2001 (31(3):605-615), intitulé «Les dangers et la non-fiabilité des Mammographies», avec le concours de Barbara Seaman, fondatrice et directrice du Women's breast cancer movement.
L’article explique que la plupart des cancers ont été détectés par les malades eux-mêmes et que rien ne vaut la palpation mensuelle de leurs seins par les sujets à risque, «une pratique alternative efficace et sans danger».
Les risques de radiation expliqués (extrait de l'article Samuel S. Epstein, Rosalie Bertell et Barbara Seaman)
Les radiations issues de la mammographie de routine présentent des risques cumulatifs importants d'initiation et de promotion du cancer du sein (1-3). Contrairement aux assurances conventionnelles selon lesquelles l'exposition aux rayonnements due à la mammographie est triviale - et similaire à celle d'une radiographie pulmonaire ou passer une semaine à Denver, environ 1/1 000 d'un rad (dose absorbée par les rayonnements) - la pratique habituelle consistant à prendre quatre films pour chaque sein, on obtient une exposition environ 1 000 fois supérieure, 1 rad, centré sur chaque sein plutôt que sur la totalité de la poitrine (2). Ainsi, les femmes non ménopausées qui subissent un dépistage annuel sur une période de dix ans sont exposées à un total d'environ 10 rads pour chaque sein. Comme il a été souligné il y a une trentaine d'années, le sein avant la ménopause est très sensible aux radiations, chaque rad de l'exposition augmentant le risque de cancer du sein de 1%, entraînant une augmentation cumulative de 10% du risque sur dix ans de dépistage pré-ménopausique, généralement entre 40 et 50 ans (4); les risques sont encore plus grands pour le dépistage "de base" chez les plus jeunes, pour lesquels il n'y a aucune preuve de leur pertinence future. En outre, les risques de cancer du sein dus à la mammographie sont jusqu'à quatre fois plus élevés chez 1 à 2% des femmes porteuses silencieuses du gène AT (ataxia-télangiectasie) et donc extrêmement sensibles aux effets cancérogènes des rayonnements (5); selon certaines estimations, cela représenterait jusqu'à 20% de tous les cancers du sein chaque année aux États-Unis (6).
Risques de cancer dus à la compression des seins
Dès 1928, les médecins étaient priés de traiter les "seins cancéreux avec précaution, de peur de disséminer accidentellement des cellules" et de propager le cancer (7). Néanmoins, la mammographie implique une compression mammaire serrée et souvent douloureuse, en particulier chez les femmes non ménopausées. Cela peut conduire à une propagation lointaine et mortelle de cellules malignes en rompant de petits vaisseaux sanguins dans ou autour de petits cancers du sein non encore détectés (8).
(Les chiffres correspondent aux études citées dans l'extrait dont vous avez le lien)
« Si le dépistage du cancer était un médicament, il aurait été retiré »
Peter Götzschze
On pourrait parler du lobbying autour de la mammographie et du sur-diagnostic, qui verrait d’un mauvais œil que la machine à cash du dépistage rapporte moins, ou de la prime des médecins traitants intéressés aux résultats si 80 % de leurs patientes concernées participent, par la Sécu elle-même...
Mais ceci est un autre problème...
On parle de "prévention" pour un dépistage mais ce terme est erroné: Il s'agit juste d'un résultat d'une mauvaise loterie qui pourrait être évité le plus souvent en amont par nos comportements.
Si ce lobbying vous intéresse, vous pouvez consulter le site très intéressant cancer-rose.fr ( https://cancer-rose.fr/ ) qui milite pour une information loyale, neutre et indépendante.
N'hésitez pas à lire la rubrique "conflit d'intérêt", riche en analyse.
Vous pouvez également télécharger une brochure d'informations sur le dépistage par mammographie des femmes de 50 à 74 ans...